Homme sans but

 
 

Director CLAUDE RÉGY


French translation: Terje Sinding


Stage: Sallahdyn Khatir

Light: Joël Hourbeigt

Sound: Philippe Cachia


With Axel Bogousslavsky, Jean-Quentin Chatelain,

Marion Coulon, Bénédicte Le Lamer,

Redjep Mitrovitsa and Bulle Ogier.



Opening night: 27. september 2007

Alle foto: © Pascal Victor

To discover and to stage a play:  if there is an artist who embodies both of these theatrical gestures, it is Claude Régy.  For over half a century now, this "master conveyer", has been tirelessly searching for ways of "helping each of us renew, in a totally autonomous fashion, his and her sensation of the world. », as he wrote in Espaces perdus in 1991.  The narrative of "Homme sans but", which unravels over nearly thirty years, could be summarized in just a few words, but these words would then betray all of the play's subtlety and secrets.  Sober and crystal-clear, Arne Lygre's  language (a Norwegian playwright who has a solid reputation in his own country), constructs, through little dabs here and there, a dizziness that is both very concrete and almost metaphysical ;  daily banality almost seems to be swimming in the fog of a half-forgotten myth, where the "real", similar to a photographer's studied and "blurred movement", never lets itself be captured without a certain amount of incertitude.   Claude Régy's new exploration, is buttressed by exceptional actors, several of whom (Bulle Ogier, Axel Bogousslavsky, Jean-Quentin Chatelain), have been acquainted with his demanding work for years.



Découvrir, mettre en scène : s'il est un artiste chez qui ces deux gestes n'en font qu'un, c'est Claude Régy. Depuis plus d'un demi-siècle, ce maître passeur cherche inlassablement «comment amener chacun à renouveler, lui-même, de façon autonome, sa sensation du monde», ainsi qu'il l'écrit en 1991 dans Espaces perdus. L'intrigue d'Homme sans but, qui se développe sur près de trente ans, pourrait se résumer en quelques mots, mais ces mots en trahiraient aussitôt la subtilité et les secrets. Sobre et claire, la langue d'Arne Lygre (un auteur norvégien qui jouit déjà d'une solide réputation dans son pays) construit par petites touches un vertige à la fois très concret et presque métaphysique : la banalité quotidienne semble baigner dans la brume d'un mythe à demi oublié, où le réel, pareil au «bougé» des photographes, ne se laisse jamais saisir sans incertitude. Claude Régy, pour cette nouvelle exploration, s'est entouré d'acteurs hors pair, dont certains (Bulle Ogier, Axel Bogousslavsky, Jean-Quentin Chatelain) sont familiers depuis longtemps de son exigence.